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Snèv

Nouvelle adresse

20 mai 2008

Désolé, il va encore falloir changer de rss, de marque-pages et d’habitudes, mais maintenant c’est là que ça se passe :

www.snevblog.fr

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J’espère que ce sera plus stable que chez Free. Bonne nouvelle : j’ai réussi à récupérer les anciens commentaires. Mais pas encore tous les fichiers du blog première époque.


Gueule de nuit

19 mai 2008

Vendredi soir. Une bonne engueulade avec mon réd chef juste avant de quitter le boulot, puis des trombes de pluies me tombent dessus à peine mon vélib enfourché. En une heure, il m’a semblé qu’élégamment on me prévenait des moments pénibles à venir.

Comme prévu, le prince des collines a fait le mort. Et moi j’ai traîné tard, sous la flotte en attendant qu’il appelle. En buvant des verres ici et là. Ça ne fait pas très longtemps que j’assume d’aller boire un wiskhy ou une vodka, seul, dans des rades plus ou moins chics ou pourris, près de la rue Saint-Denis, de Sébastopol, de Rambuteau. De faire partie de ce paysage de la nuit. D’être le mec improbable au comptoir, celui dont on se demande ce qu’il attend, ce qu’il conspire. Pourquoi il est là à feuilleter Libé devant un whisky glace à minuit et demi. Mais il me semble que maintenant j’ai l’âge et le blason pour assumer cette posture. La vie un peu meurtrie, un peu paumée, l’élégant désenchantement qui sied au personnage.

Et puis je suis reparti. Un doute à mi-chemin. Après tout rien à perdre, j’appelle. Sonneries puis messagerie. Ça sent l’aiguillage vers les encombrants.

A quoi bon, finalement. Je ne sais même pas ce que j’attendais de lui. Dans mes souvenirs, il n’était déjà plus un corps, pratiquement plus un visage. Je sais juste que j’aimais son sourire. Ce qui n’est sans doute pas innocent. J’ai peut-être besoin que quelqu’un me sourie. En l’occurrence, que quelqu’un veuille bien partager mes jeux de gamins, d’espion, de détective. Veuille bien coller sa peau contre la mienne. Ses cheveux au creux de mon cou. Je ne suis pas sûr d’avoir vraiment envie d’autre chose.

J’ai rappelé le lendemain, avant que ça vire au bourbier. Comme prévu, je suis tombé sur la messagerie pour lui dire que je n’avais pas envie d’être pénible, et que je n’appellerai plus. Désolé si je l’avais fait flipper. Que j’avais passé un bon moment avec lui, une nuit incroyable. A lui de voir à présent.
Voilà.

Voulez-vous vraiment effacer ce numéro ?
Oui.

Bzip bzip bzip

16 mai 2008

Ah quelle guigne sans déconner.

 Hier soir, j’envoie le texto de la mort. En substance : laisse-moi t’offrir un verre demain soir pour me faire pardonner mes manières d’agent du KGB.

 Bzip bzip bzip. Lui, en substance : ok, j’ai hâte de savoir comment tu as fait.

 Moi : arf miam supercool !

 Impeccable. Une journée en moins à stresser, un modus operandi clean, lisse, mousse et pampre. Par-fait.

 Au moment de me coucher : bzip bzip bzip. Oh la la, pas bon ça. Lui : Oups, j’avais oublié je suis pas dispo demain soir, désolé peut-être tard pour un verre. On s’appelle.

Et voilà comment un truc clean, lisse, propre se transforme en un bon gros plan pâteux qui colle aux godasses. En gros, une soirée à ne pas savoir s’il va appeler, et à me demander ce qu’il me reste à faire s’il n’appelle pas. J’aurais au moins voulu savoir à quoi il ressemble quand il est habillé…

 Bon, au moins ça fait des sujets à poster.

Psychopathe

14 mai 2008

En même temps, faire n’importe quoi, ça me donne un peu l’impression de vivre.Reprenons :

Samedi, je me désespère d’avoir perdu la trace du prince des collines, rencontré par un hasard divin au milieu d’une boîte à cul.

Dimanche, pareil.

Lundi, je décide d’engager une vaste campagne d’autocollants dans son quartier, puisque, parmi les quelques choses que je sais de lui, il y a sa station de métro. Je placarde donc allégrement mon message, avec une adresse mail dédiée, en essayant de quadriller méthodiquement le secteur.

Mardi, je désespère toujours de ne rien trouver dans la boîte mail en question. Au bureau, pris d’une espèce de transe mystique, je décide de me replonger dans Google et d’y passer le temps qu’il faudra pour retrouver sa foutue trace. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c’est possible. Croyez-le ou pas, en une heure, j’avais un nom, un mail et un numéro de portable. Un petit coup de fil bien placé, et on me confirme que le portable va bien avec le nom. C’est déjà ça. J’appelle… et c’est bien lui. Il hallucine, autant que moi d’ailleurs, qui ne boude pas mon plaisir de passer pour un journaliste enquêteur de premier ordre.

C’est là que ça devient subtil : évidemment, j’aurais aimé qu’il dise : ah c’est génial que tu m’appelles, on se voit quand ? En l’occurrence, j’ai l’impression qu’il est assez heureux de m’entendre, en dépit du procédé qui peut passer pour très cavalier. Je lui dis que ce serait bien qu’on boive un verre pour faire le débriefing, il me dit volontiers, il garde mon numéro. Moi j’en reste là, je ne veux pas être lourd. Déjà qu’il doit se demander si je n’ai pas torturé deux ou trois membres de sa famille pour avoir son téléphone, bref, si je ne suis pas un cinglé psychopathe.

Psychopathe ? Horreur ! Je repense avec effroi que j’ai laissé une trentaine d’étiquettes portant son prénom et mon désespoir dans toutes les rues de son quartier. Autant je priais la veille qu’il tombe dessus, autant je contre-prie désormais pour qu’il pleuve un déluge qui décollerait ces foutus traces de mes idées obsessionnelles ! Parce que là, si ça m’arrivait à moi, je crois que j’achèterais vite une bombe lacrymogène et une chaîne de sécurité pour ma porte d’entrée…

Préoccupé, je quitte donc le bureau plus tôt pour retourner sur les lieux de mes méfaits. Il y a malheureusement nettement plus de monde que la veille, et j’ai bien l’air con à vouloir arracher mes propres étiquettes, qui d’ailleurs se laissent à peine arracher. Dans les lieux très fréquentés, en fin conspirateur, je fais semblant de téléphoner pour donner l’impression que je gratouille machinalement et sans y penser ces petits papiers. Pas mal, non ? Enfin, c’est n’importe quoi. Je me concentre sur les plus voyantes, et j’abandonne les autres, en cherchant des arguments pour me persuader qu’elles étaient de toutes façons mal localisées, soit exactement le raisonnement inverse de la veille. C’est assez dévastateur pour un esprit s’appuyant comme le mien largement sur l’intuition. Bref.

Donc maintenant j’ai le numéro de ce type, dont je ne sais même pas s’il me l’aurait laissé sur place, vendredi soir. Il peut très bien avoir envie de laisser un gouffre entre sa vie de la nuit et celle du jour. Et je peux le comprendre. Je dois l’appeler pour lui proposer un verre. Et autant je déborde d’idées quand il s’agit de faire n’importe quoi, autant je suis complètement flippé à l’idée de mal utiliser ce tout petit avantage. Je flippe de l’appeler, et qu’il me dise : non pas ce soir, on se tient au courant, ce que je prendrais pour une éviction sans en être tout à fait sûr, ce qui ne manquera pas de provoquer en moi de nouveaux stratagèmes tordus.

Faut-il que je laisse un peu de temps, que je l’appelle demain, ou vendredi ? Faut-il que j’insiste s’il commence par décliner, alors que je ressens quelques scrupules à en savoir désormais bien plus sur lui que lui sur moi ? Faut-il que je lui dise clairement que j’aimerais bien qu’on finisse ce qu’on avait commencé ? Sachant que je ne suis plus très sûr de savoir à quoi il ressemble ? En fait, est-ce que je ne crains pas que toutes ces péripéties, finalement assez rigolotes, s’achèvent par une impasse, finalement un peu tristoune ?

Bordel, je rêve ou je suis en train de retomber en adolescence ?
Chanj pa snèv, c com ça kon t’m ! laché vos com

Waouh

10 mai 2008

C’était sans doute l’endroit le plus improbable pour tomber sur ce mec et se dire : whaou. Une seconde, un geste et savoir que ça allait être fort. Il n’y avait que ces monceaux de chair, et nous. Et ce sourire, et cette gueule. Et ce feeling hallucinant. Et ces monceaux. Et l’énergie qui dépasse vite les contacts standard, qui se transforme en chaleur, en vertige, en fusion. Et ces mots si faciles, sur le champ de bataille. Et mes yeux sur son sourire, sur ses cheveux. Et l’envie de parler, de déconner, de voir ensemble le matin. Les matins.

Et lui qui disparaît. Je ne sais pas pourquoi, parce que comme un con de fier, je gardais un peu de distance ? Parce qu’il a cru que j’étais parti ? Parce qu’il en avait eu assez ? Et moi sur mon tabouret à siffler mes whiskies, à attendre, à scruter. Avec comme souvenir un prénom, un quartier, une odeur.

Je n’avais pas ressenti ce vague à l’âme mêlé à la colère de l’impuissance depuis très très longtemps. Complètement saoul, j’ai dû battre des records de vitesse à vélib en rentrant à tout berzingue en gueulant des putain de putain de putain d’ô rage ô désespoir.

Pour finir dans mon lit, à faire des rêves hallucinants de monceaux, de barrages qui lâchent, d’histoire d’amour. Et ce matin, je trouve du chewing gum sur ma cuisse. Le souvenir d’une nuit hors du temps.

Pas de doute. C’était bien l’endroit le plus improbable pour se dire : waouh.

Ps 1 : Très bizarre d’écrire ce genre de trucs.

Ps 2 : Cette scène n’a sans doute pas été tournée où vous pensez qu’elle l’a été. Ce serait trop prévisible.

Non mais quand même

6 mai 2008

Non mais vous avez vu cette pub ? Moi je l’ai vue toute la journée sur le site du NouvelObs :

Le pire, c’est que je suis tellement horny, tellement tellement horny, que rien que ça m’a mis les hormones au plafond…

C’est le printemps…

Je me dis

1 mai 2008

Je me dis : pourquoi vouloir si vite, si nécessairement retrouver un garçon et tout reprendre à zéro, et même à 100 à l’heure pour rattraper le retard pris ? C’est absurde. Je me dis : ton histoire, tu l’as eue, ta belle histoire, tes belles amours. Pour certains ça dure dix ans, vingt ans, une vie. Pour toi, ce fut quatre ans. Quatre belles années, pleines, sans heurts. Les projets ensemble, les petits week-ends, les croissants au lit, l’amour sur la machine à laver…

Je me dis : il est peut-être temps d’avoir envie d’autre chose, de pratiquer autre chose, au moins pour un instant. Je me dis : il vaut peut-être mieux danser sur les cendres de tout cela. Je me dis : profite. Enfin, essaie de profiter.

Risorgimento

22 avril 2008

Ah, putain de sa race, j’arrive pas à m’y remettre ! Pourtant, j’ai bien conscience qu’il vaudrait mieux que je m’accroche à ce bout de chose publique si je ne veux pas dégringoler complètement dans le non-être. Il faut quand même dire que ces derniers jours ont été mouvementés. Entre deux touchers rectaux, j’ai donc appris que j’avais peut-être une maladie pénible, et puis que finalement ce n’était pas si sûr. Mais dans l’intervalle, comme l’idée de me bouffer moi-même à travers cette maladie m’était insupportable, j’ai essayé de faire un vrai break, et d’entamer une réconciliation avec mon corps, à coup de bains relaxants, de grandes respirations introspectives, de tisanes curatives et aussi en me décidant à voir un psy. Ça y est, c’est parti ! Je trouve ça soooo parisien de communiquer avec mon ventre sous l’oeil concentré de mon thérapeute ! En même temps, c’est vrai que ça fait du bien.

Maintenant que j’arrive à y penser à peu près sereinement, je peux dire que cette rupture a été la plus grosse bombe atomique émotionnelle qui ait pu m’exploser à la gueule. Avec des doubles, des triples, des quadruples effets kisscool, qui laminent jusqu’au fin fond. Je veux bien croire que mon corps ait sonné le tocsin pour me rappeler qu’à un moment, il fallait choisir de vivre ou de mourir. Il y a quelques mois, j’aurais bien dit : pourquoi pas mourir ? Mais ressentir mon corps travailler contre lui-même m’a un peu remis les idées en place. Alors bien sûr : vivre, vaille que vaille, même si ça ressemble au fond du gouffre. En ces circonstances, comme dirait mon psy (aah ! je peux enfin utiliser cette phrase socio-déterminante !) sous sa pathologique apparence, mon corps fait plutôt bien son travail.

Médicalement parlant, tout n’est pas terminé. Re-prise de sang, et re-mon cul à la longue vue dans un mois. On verra bien. En attendant, j’essaye de rebondir. Je joue un peu des coudes pour me refaire un peu de place à la surface, parmi tous les autres. Prendre un nouveau départ, ce n’est pas une mince affaire, après quatre ans de vie fusionnelle. J’ai bien envie de retourner un peu dans le milieu, de m’encanailler à nouveau. Si ce n’est pas constructif, ça donne au moins l’impression de vivre. Voir de nouvelles têtes, découvrir de nouvelles vies.  Envie aussi de faire un peu n’importe quoi. Finalement c’est le moment, puisque je n’ai plus de compte à rendre. Partir deux jours à Rome, faire le tour des basiliques majeures, et finir à Saint-Clément, pour vénérer Mithra. Vraiment n’importe quoi.

Et pourquoi pas ?

Luttes intestines

4 avril 2008

A vrai dire, j’avais l’intention d’avorter ce soir cette tentative de retour. Les jours ont passé, je n’ai eu le temps de rien et surtout pas d’écrire, ni de rétablir les commentaires sur les anciens posts, ni de basculer tous les fichiers du blog d’avant. C’est un peu décourageant. C’est un peu bancal, inachevé, mal foutu. Je n’aime pas trop. Et puis, j’ai quelques tracas de santé depuis quelques jours, qui pourraient bien durer quelques dizaines d’années. Je me sens tellement poissard que j’ai plutôt envie de me taire. A ce point là, c’est une question de pudeur !

Je ne sais pas encore bien ce que c’est que c’est que cette maladie, si c’en est une, mais ça m’a foutu une bonne grosse claque. Parce que c’est encore vraisemblablement lié au stress.  Mon corps me parle. Il ne me parle que comme ça, ou plutôt c’est la seule façon qu’il trouve pour se faire entendre. En s’attaquant à lui-même, en dégénérant, en s’emballant. Avant, je ne faisais pas bien le rapport. Maintenant je comprends. Je prends ça tout de suite au sérieux. J’aurais presque envie de m’excuser auprès de lui d’avoir introverti contre moi-même autant d’angoisse,  de désespoir, au lieu peut-être de laisser s’échapper toute cette bile. Tout de suite, j’ai cédé, et c’est entendu : il faut avancer.

Restent ces tracas. Le toubib m’a dit : c’est peut-être la seule crise que vous ferez de toute votre vie. J’ai donné à cette phrase une valeur presque mystique. Oui, il faut que ce soit la seule crise de toute ma vie. J’ai compris le message. Il faut que je laisse aller le trop plein. Il faut que je me recentre sur moi.

Ceci dit, si vous connaissez un psy fantastique, un hypnotiseur incroyable, un acupuncteur qui fait des miracles, je suis preneur du coup de main !

Je parle à demi mots, mais je parle quand même. Alors à suivre.

Finalement…

26 mars 2008

Finalement, qu’y avait-il entre nous pour que tout s’éteigne si vite, si poliment, si définitivement ? Finalement, que vivions-nous l’un à côté de l’autre ? Qu’étions nous, l’un pour l’autre, et que sommes nous maintenant ? Des étrangers ? Tout cela pour revenir au point de départ, après un tour de circuit, reposer le pied sur le quai, là où l’on avait tout laissé, son petit bagage, ses grands espoirs ? C’est ça l’amour, un tour de circuit ?

Quand je pense à tout cela, je ne sais rien faire d’autre que jeter des points d’interrogation aux quatre vents. Car cela m’échappe, tout simplement.