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Archive pour janvier 2007

Questionnement

Mercredi 31 janvier 2007

Je me demande si ça vaut le coup d’être pédé et d’habiter Paris, quand on mène la vie d’un hétéro qui habite à Courbevoie (je n’ai rien contre les hétéros, ni contre Courbevoie, ce n’est pas le problème…)

C’est ce que je me disais ce soir, en flanant dans les rues du 1er, à la sortie du RER.

Ça commence à me tarabuster, j’ai l’impression d’être Napoléon pourrissant au fond de l’île d’Elbe… Je rêve de mes Cent Jours… Le pognon ne fait pas tout… Je m’emmerde.

Ce qu’on dit des cordonniers

Lundi 29 janvier 2007

Roo, c’est quand même fou ce cliché, et l’ironie de la situation : Paul Wolfowitz, le président de la Banque mondiale, est en visite en Turquie. Dimanche, il visite la Mosquée Selimiye à Edirne, et là, bien obligé, il enlève ses chaussures. Et laisse voir deux gros trous bien minables au bout de ses chaussettes…

piedi

:???:

A côté, celui au bout de la chaussette de Jean-Marie Messier, dans Paris Match il y a quelques années, et qui avait fait couler beaucoup d’encre, c’est un petit accroc, presque une coquetterie !

Merde ! Il m’arrive aussi parfois, faute de grives, de porter des chaussettes pas très glorieuses. Mais alors je me demande toujours ce qu’il pourrait m’arriver qui m’oblige à dévoiler cette triste intimité. Une visite médicale fortuite, une décomposition accélérée de mes chaussures… Désormais il faudra aussi que je pense à ça : une visite inopinée dans une mosquée !

(source : Corriere della sera)

Si au téléphone…

Vendredi 26 janvier 2007

Il faut vraiment être sur un blog pédé à tendance italianophile pour voir des choses pareilles :new_color_: !

Quelques remarques :

1) J’ignorais que c’était Ennio Morricone qui avait composé la musique… D’où le côté épique !

2) Ça fait réviser les subjonctifs et la concordance des temps en italien…

3) Si un mec vous fait une crise parce que n’avez plus donné de nouvelles après la première nuit, balancez lui ça dans les dents, ça devrait le calmer pour un moment tout en préservant votre bonne conscience…

4) Il me semble que ma mère a la même coiffure sur sa photo de mariage…

Mina/Se telefonando
(G. De Chiara - M. Costanzo - E. Morricone)

PS : comment ça on voit que E. n’est plus à la maison depuis trois jours ?

Pages à l’as

Vendredi 26 janvier 2007

Je trouve fantastique… Que dis-je ? magnifiquissime ! l’entreprise de Matthieux, la dispersion aux quatres vents de ses cahiers intimes, après une dernière exhalaison d’entre deux pages.

C’est une espèce de happening tellement poétique, un rite, une cérémonie dont le sens profond n’appartient finalement qu’à lui mais qui dépose au milieu du réél, des autres, du monde, ces petits objets de l’intime, du profond de soi. Le tout balayé par un léger parfum d’inachevé… Enfin je trouve…

Le dernier épisode n’est pas le moins imaginatif…

Ah… La belle idée… :clapclap:

Moi c’est moi, toi tais-toi !

Jeudi 25 janvier 2007

Parmi les trucs que j’adore détester, il y a les réactions des internautes sur les sites de journaux en ligne. Quand j’étais au journal, il y avait débat à l’époque : faut-il soumettre les articles à l’avis des internautes ? Oui, c’est ça le web, la participation. Non, c’est jeter de la confiture aux cochons… Y’avait polémique.

Moi je pensais que allait sûrement faire très plaisir aux contributeurs, mais que ça n’allait certainement pas élever le débat, ni l’enrichir de témoignages comme certains théoriciens du « nouveau journalisme » l’affirmaient. Et quand je lis les réactions sur Libé.fr, je me dis quand même que je n’avais pas tort !

Ah ! C’est grandiose ! Comme les gens se la pètent, planqué derrière leur pseudo ! A régurgiter les lieux communs les plus éculés, à faire passer des vérités qu’ils savent bien que personne ne cherchera à vérifier, à construire des demi-argumentations sur des postulats de départ bidon, genre « tout le monde sait que… » ou « demandez à des économistes, ils vous diront tous que… ».

Moi ça me fascine, j’en redemande ! La règle principale, c’est surtout de ne pas passer pour un benêt. Il faut avoir l’air d’en savoir beaucoup, voire un peu plus. Toute référence à des rumeurs un peu secrètes, issues de milieux confidentiels est bienvenue. Et tant qu’à faire, il vaut mieux tacler son adversaire sur ce terrain en utilisant des termes un peu dédaigneux, genre « votre idée ne tient évidément pas debout» ou « vous avez l’air d’ignorer que… »

Je trouve que ça n’apporte pas grand-chose. Et je trouve surtout que ça transforme l’article qui introduit ces réactions en simple os à ronger, livré à toutes les subjectivités. Alors que, même si j’ai parfois la dent dure avec les journalistes, je sais que celui qui a pondu un papier a fait l’effort de vérifier son contenu, de dire des choses à peu près justes et cohérentes. Une exigence dont les internautes se foutent allègrement.

Et puis il y a le final. Celui que je préfère, c’est celui qui vient du cœur, celui qui convoque la France et les Français dans des accents déchirants, c’est celui qui clôt la supplique, ou le réquisitoire, en prenant directement à partie celui qu’il vise mais en l’accompagnant d’une politesse un peu précieuse. C’est celui qui dit « S’il vous plait, Messieurs les hommes politiques, cessez de vous comporter de la sorte et écoutez enfin vos électeurs ! ». Ah j’adore ça ! C’est une formule de style très utilisée en courrier des lecteurs. On voit souvent la même dans Télé 7 jours : « S’il vous plait, Monsieur Fogiel, cessez de couper la parole à vos invités ! » ou « S’il vous plait, Messieurs les programmateurs, pensez aux téléspectateurs qui travaillent et remettez 30 millions d’amis le samedi après-midi ! ».

J’adore ce lyrisme !

Brèves du samedi

Samedi 20 janvier 2007

E. n’est pas avec moi aujourd’hui. Il s’est levé aux aurores car il doit chanter à Marseille cet après-midi. Je commence à avoir l’habitude de ces week-ends chacun de son côté. Enfin presque.

Je me suis donc fait MON petit café ce matin, pour MON petit-déjeuner de MON MOI tout seul. Mince, plus de filtres. Pas grave, je fais un cone en PQ. Et hop, MA tasse de café, devant MON ordi, et MES mails et MON blog roll. Drôle de goût… Celui de la solitude ? Arf, vraiment drôle de goût… J’ai dû mal doser le breuvage… A la guerre comme à la guerre, je m’avale mon mug et demi.

Mais vraiment, il est pas possible d’être aussi dégueulasse ce café ! Et mon trip samedi tout seul, cocooning et tout le bazar ? Si ça commence avec un café aussi pourri ? Il devait rester du liquide vaisselle dans le fond ou bien… :idea:

Oups ! :shock:

Plus de filtres ?

Allô ? Juste comme ça, tu as fait quelque chose à la cafétière avant de partir ? Le café avait un goût bizarre…

- Ben je l’ai détartrée avec le sachet qui reste au fond des boîtes de filtres. Mais… je l’ai pas rincée…

:xdevil: Bon, mon corps, tu as intérêt à bien me digérer tout ça…

Sinon, j’aime bien cet article du Monde. C’est vrai, il faut se battre avec les armes de son époque. Et pour faire lire les canards, mieux vaut parler du style que ça donne, plutôt que des vertus démocratiques du papier journal….


Danke, bitte schön (1)

Samedi 20 janvier 2007

En fait, Berlin, c’est une ville très nostalgique. Je sais, la nostalgie, c’est un peu mon fonds de commerce, mais quelques jours après en être revenu, ce sont bien les images qui me restent. Une ville nostalgique pour trentenaires de mon genre.

Le simple nom de Berlin me rappelle mes cours d’histoire-géo du début du collège, lorsqu’on apprenait qu’une ville était coupée en deux par un mur. Ça paraissait tellement irréel, tellement impossible, ne serait-ce que matériellement. Sur la carte, on nous expliquait que l’existence de ce mur était liée à cet énorme aplat de couleur, grand comme un continent, dont le nom était des initiales. On ne nous disait pas grand-chose de ce pays et de cette demi-ville, sinon que c’était assez différent de chez nous et surtout, grande différence que si quelqu’un de chez nous voulait aller chez eux, ça pouvait aller, mais si quelqu’un de chez eux voulait aller chez nous, il se faisait descendre. Ces moitiés d’explications, à défaut de me faire comprendre, m’ont au moins marqué définitivement.

Alors, une fois dans Berlin, tout cela m’est revenu : il y a cents bâtiments, rues, détails qui réveillent ces impressions. La tour de télévision, le café Moscou, le Kino International, le portrait du soldat de l’Armée rouge à CheckPoint Charlie, mais aussi les terrains vagues qui demeurent là où était planté le mur, et les façades criblées de balles…

On retombe dans ces images d’actualité un peu passées, les défilés militaires, les déploiements de chars, les militaires russes et leurs grands képis, ces photos d’architecture clinquante, de bâtiments grandiloquents sur fond de ciel bleu et de vie meilleure dans les bouquins d’Histoire, dans ces films avec des miradors et des barbelés, où les gentils veulent échapper aux méchants, à ces histoires de voitures à double fond, de tunnels, de passeurs, et puis aussi Amanda King et Lee Stetson, dans «Les deux font la paire» qui luttaient sans répit contre le KGB… Je me suis rendu compte à quel point mon enfance, et sans doute l’enfance de quelques générations, avait été imprégnée de ces images forcément très binaires. Jusqu’à la chute du mur. La porte de Brandebourg sur toutes les télés. Côté Ouest, les tags sur le mur et les berlinois en vestes en jean et baskets très eighties qui donnaient des coups de pioche. Là non plus, dans le fond, je n’y comprenais pas grand-chose, mais voir un pan de mur tomber lourdement et tant de gens franchir ce passage les larmes aux yeux, ça marque sans autre raison.

Alors voilà, je pensais à cela en déambulant dans Berlin. Evoluer dans les restes de ce décor de la guerre froide, je pensais que c’était comme revoir une très très vieille émission de télé. Si j’ose dire.

Et ce qui est appréciable, pour goûter cette nostalgie, c’est que la ville ne gêne pas le promeneur. C’est si calme ! Berlin est à soi. Lorsque nous sommes sortis de la gare, ce samedi matin vers 11 heures, nous nous sommes demandés si Berlin était fermée le week-end. L’espace, presque le vide, et le calme, presque le silence. Les trottoirs quasiment déserts, quelques voitures dans des artères deux fois trop grandes pour le trafic. C’est étonnant.

On m’avait dit que Berlin, c’était grand et vaste. On m’avait dit que c’était frappant, et je me demandais ce que c’était de ressentir une impression d’espace en ville de manière frappante. On m’avait prévenu que la ville était éparpillée autours de plusieurs centres, et que ces noyaux pouvaient être séparé par des terrains vagues, des parcs immenses, ou tout simplement rien. C’est bien cela. Berlin est distendue, sa densité est délayée dans l’étendue. Paris serait une sorte de glaçon, très compact, aussi large que haut, et Berlin ce même glaçon, mais aux trois-quarts fondu : c’est la même quantité de matière mais très étalée…

En rade

Mercredi 17 janvier 2007

Oui, bon, je suis à la bourre… Pourtant j’ai des choses à dire… Je cogite beaucoup après ces trois jours à Berlin… C’est une ville déroutante… Alors je me renseigne… Je veux en savoir plus… Donc j’en écris moins… Tchüss !

Berlin

Go east

Jeudi 11 janvier 2007

Bon, pas beaucoup d’inspiration en ce moment… Mais ce week-end, on part à Berlin… Ça devrait me donner des idées, unter den linden…

Tiens, juste en passant, et pour patienter, la chanson qui me fait décidément penser à E., et à nous, depuis quelques années maintenant. C’est pas mignon, ça ? :pompom:

Grande braderie

Mercredi 10 janvier 2007

Ce qui manque le plus au journalisme d’actualité, c’est la mémoire. C’est fascinant.

Tous les ans, absolument tous les ans en janvier, les commerçants annoncent que les soldes seront cette année particulièrement intéressants, avec des remises exceptionnelles, pour diverses raisons en général, mais l’hiver très doux tend à être le motif le plus récurrent. C’est bien, c’est lisible, l’hiver très doux : ah ben oui, comme il fait doux, les commerçants ont du stock sur les bras qu’il va falloir brader. C’est très évident ! Je comprends tout en micro-économie ! C’est bon ça coco ! :mrgreen:

Et puis mince, il faut faire un peu confiance aux braves commerçants ! S’ils n’avaient plus beaucoup de stocks et que par conséquent il ne comptaient pas faire de grosses remises, c’est sûr qu’ils le diraient : restez chez vous ! Soldes pourris en magasins ! C’est pas la peine de venir nous voir !

Non ?
:nono:

Alors tous les ans, les canards ne boudent pas leur plaisir et reprennent en choeur cette information futée. Ce matin, le journal de France Info aurait pu être diffusé dans les haut-parleurs des grands magasins : la journaliste mettait tellement de choeur à annoncer les remises, presque aussi bien que le plus aguerri des animateurs de ventes-flash ! Le site du Monde reprend également le scoop, mais il donne au moins ses sources et indique qu’il s’agit de déclarations des fédérations de commerçants.

Je rêve de voir ou d’entendre un jour un canard qui dirait : “comme tous les ans, les commerçants espèrent augmenter significativement leur chiffre d’affaire et annoncent comme chaque année des soldes monstres”.

Il y aurait une petite mise en perspective pas déplaisante.