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Archive pour mars 2007

C’est pas ma faute à moi

Vendredi 30 mars 2007

Je suis ectomorphe ! J’ai appris ça hier. Tout s’explique : pourquoi je me suis crevé en années de club Med gym pour prendre 10 micro-grammes de muscles, pourquoi je peux avaler 25 religieuses sans prendre de poids (enfin si, un peu, mais y’a de la marge), c’est que je suis ectomorphe !

Les ectomorphes, grands, fins, et pas très carrés sont aussi des nerveux paraît-il. Ça colle. Et on leur recommande des sports d’endurance, parce que pour la force, ce sont des brêles. J’ai bien fait de me remettre à la course, tiens… Quant à la silhouette en V et les gros biscotos, autant ne même pas y penser, à moins de passer de deux à huit repas par jour. Pas le temps.

Autant dire que cette excuse génétique est du pain bénit pour expliquer à E. qu’il doit m’accepter tel que je suis, et qu’il serait absurde, voire criminel, de vouloir me renvoyer lever de la fonte.

Quant au fait que ça sous-entende que je vais ressembler à une tringle toute ma vie, avec éventuellement un bide en forme de donut passé 40 ans, je pense que je n’ai pas encore bien réalisé… Heureusement :???:

Ecoutez !

Lundi 26 mars 2007

En plus, ça ne se voit pas bien, mais le ciel était bleu…

Ah ben ça alors…

Dimanche 25 mars 2007

…de ça alors de c’est pas possible de ça alors de non j’y crois pas ça alors c’est pas possible ça alors ! :shock:

Il suffit que j’évoque un concept ultra-novateur et voilà t-y pas que le lendemain même ! le lendemain madame ! je découvre ici que je me suis fait piquer l’idée dans la nuit par Tétu !

Ceci dit, ils sont super réactifs chez Tétu :grin: ! En tout cas plus que moi, qui ai passé ma soirée à rejouer à Sim City 4 comme un pauvre geek ringard au lieu de monter ma page…

Ça me rappelle le jour où j’ai envoyé Zidane en retraite :pompom: ! Mince, il va falloir que je fasse un peu plus gaffe à ce que j’écris ici…

Bon, je vais essayer de trouver la feuille de chou cette après-midi. Ceci dit, vu la couv “Thalasso : Djerba ou Pornic” ou bien “Les homos au pays des stars”, je crois que je ne suis pas encore bien dans leur cible. Dans la leur, ou plutôt dans celle de leurs annonceurs… :wink:

Snèv 2.0

Samedi 24 mars 2007

Il y a quelque chose qui manque vraiment sur le Net : un guide des hébergements, non pas gay, mais simplement gay friendly, en France et dans le monde.

A chaque fois que E. et moi envisageons de partir quelque part, nous sommes à la recherche de ce genre de tuyau, et nous y passons des heures. On ne cherche pas un hôtel avec un rainbow flag planté en devanture, du Gloria Genor à la réception et du gel sur les tables de chevet. Juste des endroits où l’on est sûr que l’on sera tout simplement bien accueilli, où le type de l’accueil ne tirera pas la gueule, ne nous demandera pas de confirmer que nous avons bien demandé une chambre double ou ce genre de petite vilenie. En vacances, je n’ai pas envie de militer.

Les quelques guides gays, dont le petit futé, nous ont régulièrement consternés. Pour les hébergements comme pour le reste. Ils se limitent en général à des institutions emblématiques de chaque ville, un peu comme le Central, à Paris, où des enseignes qui se sont volontairement marketés gay friendly, souvent pour sauver la baraque.

Quant aux réseaux spécialisés en voyages gay, ils font souvent dans le tout-pédé, ou dans des adresses un peu haut de gamme qui donnent l’impression de vendre au prix fort leurs murs comme des remparts.

Mais ce n’est pas cela que l’on cherche. On veut juste que des petits couples, de garçons ou de filles d’ailleurs, nous disent qu’ils gardent un bon souvenir d’une petite adresse. Et notamment pour des villes un peu délicates…

Si j’ai trois secondes ce week-end (c’te blague, vu comme je m’emmerde) je créerais peut-être une page pour recueillir les tuyaux des lecteurs, avec les moyens du bord. Je trouve cette idée délicieusement participative et je suis sûr que ça peut servir (pour Naples par exemple ?).

Dans le 81

Vendredi 23 mars 2007

Un mec, 55 ans, propre sur lui, visiblement un peu copine du genre constamment exaspéré, s’assied à côté d’une dame pas si dodue et habillée, il faut bien le dire, comme une Deschiens.

Il entame en s’asseyant :
Rooo… Poussez-vous un peu

Elle, avec une diction comédie-française inattendue :
Koa ? Monsieur, c’est à moi de me pousser ?

Lui, sur le ton de l’évidence tranquille :
Mais oui, Vous êtes tellement grosse

Elle, sarabernardisant :
Mais côôôômment Monsieur ? C’est une honte de dire une chôôse pareille ! Laissez moi me lever !

Il fait un peu de place, en biaisant ses genoux et en y posant ses petites mains gantées de laine, comme une demoiselle.

Elle, théâtralisant :
Ah non vraiment, vous manquez d’élégance !

Lui, estocadant :
Oui, eh bien vous, vous manquez de minceur.

Il faut quand même être bien con et très aigri pour s’en prendre un peu gratuitement à une femme de cette façon, mais la diction de cette scénette était si parfaite, les enchaînements si naturels et rythmés, que j’aurais presque applaudi les deux acteurs.

Chronologiquement vôtre

Jeudi 22 mars 2007

Euh… Ce n’est pas pour faire ma Jacqueline de Romilly, mais quand on fait dire à un Spartiate :

300

“Ce soir nous dinerons en enfer”, c’est un peu comme si on faisait dire à Cléopâtre : “j’irais bien à la Clusaz pour Noël.”

Non ? Quelque part ? Au niveau de l’historicité du concept ?

Bien sûr, je n’irai pas voir ce film pour ces deux fautes de goût, le fait de mettre en scène autant de mecs en minislips sans qu’aucun ne se tripotent constituant la seconde (pourquoi ne fais-je jamais des phrases simples… :roll: )

Les rideaux roses (3)

Lundi 19 mars 2007

Episode 3. A partir de ce jour, j’ai décidé de changer. Ce n’est pas très avouable d’un point de vue militant, mais c’est exactement ce qui a occupé chacune de mes journées pendant plusieurs années. Je me représentais ma vie sous un énorme échafaudage, ou bien moi poussant à fond sur un gouvernail, pour redresser la barre. J’ai observé, analysé, décortiqué mes mœurs et celles de mes congénères, pour que les miennes collent aux leurs. Quand ce n’était vraiment pas possible, (jouer au foot, ce n’est vraiment pas possible), j’ai au moins tenté de trouver des excuses valables, garçonnes. J’ai écouté des choses que je n’avais pas l’habitude d’écouter, je me suis intéressé à des sujets obscurs pour moi jusque à lors. Chaque soir, je mettais en place des éléments de stratégies que j’expérimentais le lendemain. Je plaçais des mots, prenais des postures, tentais des coups de billard psychologique à trois bandes pour que s’effacent les traces qui m’avaient souillé. Je ne crois pas que j’étais assez candide pour penser que mes goûts suivraient, et changeraient. Je l’ai peut-être espéré, quand même, tout en discernant de mieux en mieux ce qui me tombait dessus. Mais qu’au moins les apparences soient sauves. Qu’au moins je redevienne invisible.

Ce qui me semblait être un des stigmates les plus compromettant, c’était le gynécée dans lequel je me traînais depuis toujours. F. et ses copines, ça ne pouvait pas durer. Des copines oui, mais pas seulement : j’ai donc décidé de franchir la frontière et de m’aventurer dans les territoires des garçons, de leur parler, de m’en faire des amis. Ça s’est fait doucement, sûrement. J’ai même pris plaisir à découvrir des sentiments finalement assez simples, et assez forts. Ces copains de collèges, désespérément attirés par les soutifs, sont toujours mes meilleurs amis, ceux-là mêmes avec qui je vais dîner ce soir. Nous ne nous sommes pas quittés. C’est fou, la vie. Sans ces rideaux roses, auraient-ils été là, près de moi ?

Bien sûr, je n’étais pas entièrement moi-même, au début de ces relations. Mais comment faire autrement ? J’avais juste besoin de gagner un peu de temps. Un peu de répit pour comprendre, et accepter ce qui se passait en moi. Pour préparer les étapes qui allaient venir, car au fond, je ne m’imaginais pas lutter indéfiniment contre ça. Ma chance, en dépit de tout, a peut-être été d’être fondamentalement pédé et désespérément sûr de cela, depuis toujours. Mais je voulais juste garder le contrôle. Je voulais que ce soit moi, le jour venu, s’il le fallait absolument, qui l’annonce aux autres, et non pas les autres qui me mettent, si tôt, devant le fait accompli. Et pour cela, en attendant, il fallait que rien ne transparaisse.

Est-ce que cela a marché ? Je ne sais pas si j’ai fait illusion, mais j’avais l’illusion de faire illusion, c’était bien ça le plus important. Quoi qu’il en soit, un garçon qui fuit les ballons, ça reste louche, même s’il rit fort, s’il a sa bande de copains, s’il fait mine de draguer les filles, et tient l’alcool. Enfin si, il reste bien une excuse, celle du littéraire. Les poètes, ça ne joue pas au foot, c’est un fait admis, reconnu, toléré. J’ai joué là-dessus. Bof.

J’ai maintenu ce couvercle le plus longtemps possible, jusqu’à ce que tout bouillonne, jusqu’à ce que toute l’ébullition de mon corps exerce une pression de moins en moins contrôlable contre ses parois, jusqu’à ce que l’aiguille atteigne la zone rouge et la dépasse, même, jusqu’à ce que s’échappent les premières fumerolles, jusqu’à ce que ça se tende, que ça craque, que l’acier se déforme, jusqu’à ce que les premiers verrous commencent à se disloquer… Et qu’enfin n’en pouvant plus la soupape lâche… C’est là, dans un murmure étonnement faible par rapport à toute la formidable énergie qui le provoquait que je disais à l’ami choisi sur le volet ce que j’étais vraiment. J’avais dix-sept ans. J’étais enfin prêt à assumer mes rideaux roses.

(Bon, en fait au départ je lui ai dit que j’étais bi… mais c’était déjà pas mal pour un début ! :mrgreen: )

Les rideaux roses (2)

Dimanche 18 mars 2007

Episode 2. La semaine suivante, la prof nous rend nos petits chefs d’œuvre. Elle les présente un par un à la classe, avec son commentaire. Je ne me souviens pas des merdes dessinées par les autres, juste du rose de mes rideaux projeté à la face du monde. Je me souviens de cela et du reste, de la rumeur, des petits ricanements, lorsque mon nom fut associé à ces foutus rideaux roses. Des « ah forcément ! », des « ah c’était sûr ! ». Et moi perplexe. Franchement, je n’y comprenais rien. Quoi mes rideaux ? Sont pas beaux mes rideaux ? Pas assez bouffants ? Tombants ? Voilants ?

Mais c’est la prof qui a tout fait basculer. Bien malgré elle, sans aucun doute. En faisant taire les ricanements, sèchement. En prenant un air sentencieux pour expliquer qu’elle ne supporterait pas cette attitude, que si des personnes étaient différentes de soi, il était intolérable de s’en moquer, de les rejeter. Quelque chose comme ça.

Et moi je continuais de tourner dans la machine à laver de la quatrième dimension. Mais de quoi elle parle ? Pourquoi tout le monde a l’air de comprendre la même chose ? Pourquoi moi je ne comprends pas ? J’ai loupé un cours ?

Sans son intervention, j’aurais fait passer tout ça dans la longue liste des choses qui m’échappent. Mais là, il y avait un vrai truc à creuser. Et puis j’ai fini par faire le lien, ou bien quelqu’un m’a aidé à le faire, je ne m’en souviens plus. C’était pourtant pas dur : rose, fille, tapette, moi.

A douze ans, je savais bien qu’un truc était un peu étrange, que les garçons me fascinaient bizarrement, qu’il ne fallait plutôt pas le dire, puisque personne ne le disait. A vrai dire, je me souviens que j’avais conscience qu’un jour ou l’autre, ça m’amènerait à des questions compliquées.

Mais là, j’ai compris, avec effroi, avec panique, que ces petits secrets que je pensais pour le moment tenir bien au chaud de mon crâne se voyaient, qu’ils se voyaient et que je n’en avais pas conscience. Moi qui pensais être un brillant cachottier, je m’apercevais que j’étais observé, pire : découvert. De tous ? Et qu’avaient-ils découvert au juste ? Qu’était-il encore temps de cacher ? Panique. Honte.

Ces rideaux roses, même s’ils étaient roses par hasard, c’était moi. Pas le petit F. propre sur lui, s’appliquant à reproduire tant bien que mal les faits et gestes de ses camarades. Non, c’était le petit F. à poil, complètement à poil et sa sale âme de tapette rose et tordue exhibée devant vingt-cinq petits cons. Vingt-cinq petits cons qui ont ri.

Ça marque.

Les rideaux roses (1)

Samedi 17 mars 2007

Ça me revient de temps en temps en mémoire, c’est dire si ce doit être un moment fondateur de ma vie. Ce matin, dans le bus. Je cogite trop, je fouille trop. Bref, les rideaux roses sont revenus.

C’est ce moment qui vient bien avant la sortie de placard, bien avant qu’on ait pu mettre des mots sur tout ça. Pour l’avoir lu ici et là, je crois que beaucoup l’on vécu, avec cette douleur particulière des maux que l’on ne comprend pas. Moi c’était vers douze ans, en cinquième.

Episode 1. La prof de français s’était mis en tête de monter un petit bout de théâtre pour la fête du collège. Projet magistral qui mobilisait toute l’équipe pédagogique ! Le décor serait fait de bric et de broc, mais il fallait y intégrer au moins une fenêtre à rideaux, nécessaire à la mise en scène. La prof de dessin nous avait donc demandé d’y réfléchir, et de dessiner la plus belle fenêtre avec les plus beaux rideaux pour la semaine prochaine. Des rideaux « bonne femme » - je me souviens d’avoir appris le mot à cette occasion – c’est-à-dire le bon vieux rideau comme on l’imagine, retenu au tiers par une embrase.

J’étais passablement nul en dessin. Mes pauvres mains étaient infoutues d’être à la hauteur des œuvres somptueuses conçues par mon cerveau. J’ai toujours le même problème, d’ailleurs. Tant bien que mal, je me suis donc lancé dans l’exécution d’un savant drapé, ombré, tombé. Quant à la couleur de l’ensemble, comme pour chacun de mes projets, elle était essentiellement déterminée par ce que le hasard et la chance avaient bien voulu me laisser comme crayons de couleur dans ma trousse. En l’occurrence, un joli rose.

Pas mécontent de l’ensemble (et d’avoir trouvé quelques crayons supplémentaires pour le reste de l’huisserie), je remets mon dessin à la prof, comme mes petits camarades.

Glamourous

Jeudi 15 mars 2007

Quand je vois ça :

Slob

bien sûr, je pense d’abord aux designers qui osent faire des trucs pareils

mais en plus j’imagine ceux qui achètent et portent ce genre de machins, quelque chose me dit qu’ils ne sont pas tous foutus comme les modèles…

ça doit donner…