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Archive pour mai 2007

Bilan de compétences

Jeudi 31 mai 2007

Oh la la, je ne fous strictement rien au boulot depuis que je suis rentré de vacances.

Enfin si, des lettres de motivations, du surf sur les sites d’emplois, et puis bien sûr les activités végétatives.

Je crois qu’il y a de la littérature là-dessus, mais c’est étonnant de s’en rendre compte par l’expérience : je pense qu’on gagne autant en déployant toutes ses capacités d’investissement dans le travail, en finissant les chantiers à temps, en s’organisant, en prenant de l’avance etc, qu’en ne foutant rien et en se consacrant aux activités végétatives, c’est-à-dire faire mousser et exploiter quelques succès, exploiter les petites faiblesses psychologiques des chefs, user jusqu’à la corde un compliment du surchef, planquer les petites bévues sous le tapis, répondre aux bons coups de fils, ignorer les mauvais etc.

Quand j’ai commencé à travailler, et que j’ai observé ces procédés chez les autres, je me suis dit que ça ne durerait qu’un temps, qu’on est forcément découvert et qu’au final, seule la vertu paye. L’expérience m’a répondu : mon cul.

Alors si mon syndrome de l’imposteur ne se transformait pas en ulcère radioactif dès que j’use trop longtemps de cette méthode, je crois que je passerais ma vie à cela. :roll: Le temps de changer de taf, bien sûr ! :mrgreen:

Cercasi professore

Mardi 29 mai 2007

Ah oui aussi : j’ai quand même bien envie de reprendre quelques cours de conversation d’italien, vues mes piètres performances de la semaine dernière. Alors si quelqu’un connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… Y’a ma boiboite en bas à droite. D’avance : :xsmac:

Elettrica salsa

Mardi 29 mai 2007

Un post très intéressant, je préviens.

L’autre jour à Naples, j’aperçois d’assez loin un logo familier. Ecrit en bleu avec une fleur orange, ça fait tilt : EDF. En m’approchant, je distingue que ce n’est pas tout à fait le logo d’EDF, ça ressemble à une déclinaison de ce logo. Une filière sans doute.

Je m’approche encore et là je distingue parfaitement ce qui est écrit : Enel. L’Enel, c’est l’Ente Nazionale per l’Energia Elettrica, c’est-à-dire l’équivalent italien d’EDF, et par certains côtés, l’un de ses farouches concurrents européens.

Logos

C’est fou non ? Je ne sais pas qui a sorti son logo en premier, mais l’agence qui a été missionnée pour créer le nouveau logo du concurrent aurait pu faire un peu de benchmark pour éviter de sortir quasiment les mêmes couleurs, les mêmes symboles rayonnants et presque la même typo. Au prix que ça coûte, ma bonne dame !

Voilà ce que j’avais à dire, même si ça dérange les forts et les puissants.

Nel blu, dipinto di blu

Dimanche 27 mai 2007

Ah ! Le paradis…

Ischia

Je sais ça fait un peu carte postale, mais justement, on s’est vautré dans la carte postale pendant cette petite semaine, sans honte aucune de ne rien foutre à part se baigner, marcher dans la montagne et les jardins, bronzouiller, se laisser vivre…

Bordel, ça fait du bien.

Sinon, en bref :

j’étais très satisfait de trouver dans notre petit appart le fameux scolapiatti dont j’avais fait l’éloge chez Ron il y a quelques mois,

Pensili

j’ai pensé à Arnaud en passant devant une boutique Intimissimi où était exposé ce joli modèle, (sur le verso, il y a une clé, pour bien rappeler les fondamentaux),

intimi

mais tout cela aurait été un peu trop beau si il ne m’était arrivé aucune misère pendant sept jours. Je me suis donc planté un demi oursin dans le genou en fin de séjour.

Riccio

En même temps c’est enrichissant, puisque je me suis exercé en conversation avec le pharmacien et deux types de la guardia medica en utilisant des mots que je ne connaissais pas ou peu comme riccio di mare (oursin), ago (aiguille) et toute la conjugaison des verbes uscire et togliere (pour sortir, sortiront, ne sont pas sorties et enlever, enlèverais, enlevées).

Et puisque je parle de ça, je suis toujours consterné par mon niveau en oral à chaque fois que je vais en Italie. Enfin, il doit y avoir des progrès puisqu’avant la moitié de mes interlocuteurs passaient vite en anglais (voire en allemand, c’est dire l’accent !) pour abréger mon calvaire, alors que cette fois-ci, j’ai pu aller au bout de certaines conversations.

Enfin, puisque je viens de voir que Plein soleil, ce vieux grand classique avec Delon, avait été tourné à Ischia, je crois qu’on va se le regarder ce soir pour prolonger le plaisir.

Pleinsoleil

La concierge est dans l’escalier

Vendredi 18 mai 2007

Isola

Pendant huit jours.

Après coup

Jeudi 17 mai 2007

Raaa… Je suis toujours embêté quand j’écris des trucs un peu tristes. J’ai l’impression d’exhiber mon chemin de croix, de solliciter les apitoiements. Je sais bien que ceux qui lisent vont s’en défendre. Ça n’empêche : je me rends compte qu’à chaque fois j’ai envie d’écrire tout de suite après tout un tas de conneries pour détourner la conversation et ne pas m’apesantir sur un post plombé. J’ai envie de rattraper les choses, de répondre aux commentaires : ouh la la ! attention, ça va quand même ! C’est pas la fin du monde !

C’est vrai que ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est jamais la fin du monde. Et c’est toujours dans cet état d’esprit que j’écris certains mauvais moments de ma vie, même les pires. C’est la houle de l’existence, voilà.

Je ne sais plus qui disait qu’on vit désormais dans une tyrannie du bonheur, où il faut absolument passer d’événements heureux en événements heureux, où l’on fuit, où l’on masque, où l’on évite tout ce qui est triste, la mort, l’échec, la déprime, la maladie, comme des malédictions. Je pense un peu la même chose. Le bonheur, ce n’est pas une vie sans aucun problème. Dans cet optique, la moindre tuile dévaste le monument qu’on se construit. Et il y aura toujours des morts et des échecs. Le bonheur, c’est une vie où l’on sait assumer ces aléas aussi bien que possible. Je dis assumer, et pas surmonter, qui donne encore une idée de domination qui pousse souvent à afficher des postures de maîtrise de soi bien fragiles et encore plus tristes. Assumer, c’est un peu savoir digérer, assimiler, composer. Faire avec. C’est ça que j’essaie de faire. Et c’est ainsi que j’insère ces tristesses tout naturellement dans ces pages, dans le simple cours de ma vie ordinaire.

Ouais bon, ça c’est la théorie. Concrètement, je suis un peu au bord du gouffre, et la semaine prochaine qu’on passera en Italie sera sans doute bien plus bénéfique que mes métaphores digestives ! :mrgreen:

PS merci pour les bisous et les petits mots.

Des hauts, des bas (3)

Samedi 12 mai 2007

Je me doutais bien que le temps rendrait la nouvelle moins dramatique. C’est fou comme le temps accordé à l’esprit rend tout doucement les idées moins bouleversantes et plus apprivoisées. Avec l’âge, on finit par le savoir, mais sur le coup on se demande toujours comment on va pouvoir digérer de pareilles nouvelles.

E. a eu ses résultats d’analyses il y a dix jours. Il a bien une maladie rénale. Quelque chose qui peut éventuellement se contenir, mais pas se guérir. Maladie deBerger, ça s’appelle. J’étais bien calme, au bureau, lorsqu’il m’a appelé pour le me dire. On s’en doutait un peu finalement. C’est après, seulement, que sont venus les images, les mots qui font peur, l’incertitude qui enveloppe désormais son histoire, notre histoire. C’est monté implacablement, la tristesse, le nœud dans la gorge, les larmes…

On s’est vu pour déjeuner… J’ai essayé de rester digne, fort, pour lui… je n’ai pas pu, et ça coulait sur mes joues jusque dans mes frites sur les marches de la Grande Arche… Je ne me voyais pas bien chialer toute l’après-midi au bureau, alors je suis rentré. E. me consolait. C’est un comble. Je crois que ça se passe souvent comme cela dans ces circonstances, mais c’est emmerdant quand même. Ceci dit, j’ai finalement réussi à lui plomber le moral, puisque ses larmes ont fini par se joindre aux miennes, et on a longtemps purgé, dans le silence de nos sanglots, cette angoisse qui s’abattait sur nous.

C’est plus fort que moi. J’ai besoin de digérer les choses au moment où elles arrivent. Je ne veux pas que ça macère. Cette nouvelle était abominablement triste et avant de réagir, de réfléchir à l’avenir, je ne pouvais rien faire d’autre que m’abandonner absolument.

Aujourd’hui, l’émotion s’est dissipée. On envisage les choses plus concrètement, même si au fond rien ne change, bien que tout soit bouleversé. Sa vie, surtout, la mienne, un peu. Selon l’évolution de la maladie, il faudra avoir recours aux grands moyens dans dix ans, ou dans vingt ans, ou jamais, ou dans six mois. Mais nous apprivoisons également l’idée de ces grands moyens, dont la simple évocation nous terrorisait il y a quelques semaines.

Nous voici donc liés à la roue de fortune, en somme, qui d’ailleurs dans son élan, fait relativiser pas mal de choses : le sens de la vie, l’épargne retraite, la calvitie précoce, l’élection de Sarkozy… Pouf ! Vanitas vanitatis…

Le sliposcope

Mercredi 9 mai 2007

Ça parle à quelqu’un ?

Depuis quelques mois, toute marque est jugée ringarde si elle n’a pas son site évenementiel, qui doit être un peu en rapport avec l’activité de l’enseigne, mais sans trop la nommer.

Donc la marque Hom s’est creusée le ciboulo pour pondre ousontleshom : un site qui invite les internautes à prendre une photo d’eux en slip et à la soumettre aux votes. C’est ça, le sliposcope !

J’en reviens : il y a une trentaine de photos, mais alors pas très classes… Ça me fait penser à ceux qui vendent leur slip sur Ebay. Et la navigation est pénible, comme sur tous les sites du genre…

Et puis, je ne sais pas s’ils le savent, mais il y a plein d’autres sliposcopes sur le Net, où l’on voit plus, et mieux ! :wink:

La presse redouble d’imagination

Mardi 8 mai 2007

Unes

C’est amusant de faire ce rapprochement. Entre ces deux Unes, Dassault et Nicolas Beytout se sont installés au Figaro, la moitié des journalistes a dû partir, le journal a changé de locaux, de maquette, de couleur, de format, de prétention, et finalement, cinq ans après, c’est le même titre, avec le même édito creux. Ils auraient quand même pu faire un effort…

Que tout change pour que rien ne change :wink:

Cinq ans dont 3 avec sursis pour les accusés

Vendredi 4 mai 2007

Noyade d’un homosexuel à Nancy: cinq ans dont 3 avec sursis pour les accusés

Deux ans de tôle ferme parce qu’on a tué un pauvre type pour rigoler, je trouve ça quand même pas cher payé.

Ça m’émeut d’autant plus que je vois très bien qui était ce type. Les journaux ont souvent parlé du “meurtre d’un homosexuel”, et l’on pourrait imaginer la vieille copine honteuse qui se promène le long du canal, mais c’était un peu plus que ça.

Je dirais gentiment que c’était un pauvre type qui se baladait dans les rues de Nancy, déguisé un peu en n’importe quoi, en femme pourraient prétendre certains, mais avec du gros maquillage sur une moustache d’un mois, une perruque mal mise et des jambes poilues enfoncées dans des talons. C’était plutôt le ravi de la crèche, la petite attraction du centre ville, celui qui faisait un peu pitié.

Pour certains, les types qui font pitié, c’est fait pour morfler. C’est de la chair gratuite mise à disposition pour être moquée, humiliée. Comme ça ne sert à rien, on peut s’en servir comme on veut. Et pourquoi pas la jeter à l’eau pour voir si ça flotte. Et si ça flotte pas, on s’en va.

C’est pas nouveau, sans doute vieux comme le monde, mais ça me fait mal au coeur.

En plus, si le procès des meurtriers avait eu lieu en période creuse d’actualité, je suis sûr que cela aurait eu un autre retentissement. Malheureusement, c’est passé complètement inaperçu.

Et sa vie qui ne valait déjà pas grand chose, a été adjugée à deux petites années.