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Snèv » 2007 » novembre

Archive pour novembre 2007

Ciao

Samedi 10 novembre 2007

Alors le voilà, le dernier post.

Je ne sais pas bien pourquoi, tout à coup je n’ai plus eu envie. Ou disons qu’il m’a semblé que cela suffisait, que c’était bien comme cela, assez complet finalement.

J’ai commencé à écrire quelques semaines avant d’avoir 29 ans. J’achève aujourd’hui, le dernier jour avant mes 31 ans. Ce n’était pas voulu, pas programmé, mais je pense que ce n’est pas un hasard.

Je sais bien qu’il y a deux écoles : certains affirment, bravaches, que trente ans ça ne veut rien dire, que c’est un moment comme un autre. D’autres ressentent bien qu’il se passe quelque chose d’un peu spécial à cette étape de la vie. Sans bien savoir dire quoi, en se demandant si cette sensation n’est pas simplement liée à la rondeur du chiffre, ou si c’est autre chose.

Bien sûr, je fais partie des seconds. Dans le voyage d’une existence, il me semble que cette trentième année est une escale particulière. Un moment qui mérite qu’on jette un dernier coup d’œil en arrière, puis qu’on prenne une bonne respiration et qu’on continue le chemin.

C’est cela, je crois, que j’ai matérialisé à travers ces pages. Sans le vouloir consciemment, j’ai fait l’inventaire désordonné de ce que je suis, en exhibant ces petits moments de ma vie, ces souvenirs, ces blagues, ces cogitations de l’instant présent, ces résurgences du passé. Par ces collages, ces juxtapositions, j’ai raconté tout ce qui m’avait amené là, là où je suis à présent du voyage.

Oui sans doute, j’ai dit là, plus ou moins bien, plus ou moins clairement, ce qu’avait été le temps perdu, le mien.

Maintenant, c’est l’autre partie du périple. Il faut y aller. Il faut bien y aller. Avec ce boulot, sans doute, qu’il va falloir que je façonne encore un peu. Avec E., bien sûr, car il me semble qu’au fond, nous le voulons. Et puis avec tout ce qui reste à survenir.

Merci d’avoir lu ces mots, d’avoir réagi, d’avoir fait signe. Toute intime qu’elle soit, l’existence que je racontais m’a paru moins perdue dans l’univers grâce aux commentaires que je recevais. Ce sont eux aussi qui m’ont parfois poussé à forcer la paresse, et d’une certaine manière, c’est à eux que je dois aujourd’hui ce sentiment d’achevé.

Pour me la péter, je laisse le dernier mot à Chateaubriand :

« Les scènes de demain ne me regardent plus ; elles appellent d’autres peintres : à vous, messieurs. »

et je vous embrasse tous.

Fabien