Risorgimento
Ah, putain de sa race, j’arrive pas à m’y remettre ! Pourtant, j’ai bien conscience qu’il vaudrait mieux que je m’accroche à ce bout de chose publique si je ne veux pas dégringoler complètement dans le non-être. Il faut quand même dire que ces derniers jours ont été mouvementés. Entre deux touchers rectaux, j’ai donc appris que j’avais peut-être une maladie pénible, et puis que finalement ce n’était pas si sûr. Mais dans l’intervalle, comme l’idée de me bouffer moi-même à travers cette maladie m’était insupportable, j’ai essayé de faire un vrai break, et d’entamer une réconciliation avec mon corps, à coup de bains relaxants, de grandes respirations introspectives, de tisanes curatives et aussi en me décidant à voir un psy. Ça y est, c’est parti ! Je trouve ça soooo parisien de communiquer avec mon ventre sous l’oeil concentré de mon thérapeute ! En même temps, c’est vrai que ça fait du bien.
Maintenant que j’arrive à y penser à peu près sereinement, je peux dire que cette rupture a été la plus grosse bombe atomique émotionnelle qui ait pu m’exploser à la gueule. Avec des doubles, des triples, des quadruples effets kisscool, qui laminent jusqu’au fin fond. Je veux bien croire que mon corps ait sonné le tocsin pour me rappeler qu’à un moment, il fallait choisir de vivre ou de mourir. Il y a quelques mois, j’aurais bien dit : pourquoi pas mourir ? Mais ressentir mon corps travailler contre lui-même m’a un peu remis les idées en place. Alors bien sûr : vivre, vaille que vaille, même si ça ressemble au fond du gouffre. En ces circonstances, comme dirait mon psy (aah ! je peux enfin utiliser cette phrase socio-déterminante !) sous sa pathologique apparence, mon corps fait plutôt bien son travail.
Médicalement parlant, tout n’est pas terminé. Re-prise de sang, et re-mon cul à la longue vue dans un mois. On verra bien. En attendant, j’essaye de rebondir. Je joue un peu des coudes pour me refaire un peu de place à la surface, parmi tous les autres. Prendre un nouveau départ, ce n’est pas une mince affaire, après quatre ans de vie fusionnelle. J’ai bien envie de retourner un peu dans le milieu, de m’encanailler à nouveau. Si ce n’est pas constructif, ça donne au moins l’impression de vivre. Voir de nouvelles têtes, découvrir de nouvelles vies. Envie aussi de faire un peu n’importe quoi. Finalement c’est le moment, puisque je n’ai plus de compte à rendre. Partir deux jours à Rome, faire le tour des basiliques majeures, et finir à Saint-Clément, pour vénérer Mithra. Vraiment n’importe quoi.
Et pourquoi pas ?
23 avril 2008 à 9:22
Et pourquoi pas oui
Ta renaissance est palpable… La preuve, tu as réussi à me faire sourire! Quand on touche le fond de la piscine (dans son petit pull marine) eh bien on fout un grand coup de pied pour remonter à la surface. C’est l’instinct de survie.
Je suis heureux pour toi!
23 avril 2008 à 15:02
C’est un joli nouveau départ tout de même…
23 avril 2008 à 15:32
T’es certain que c’est avec une longue vue ???
23 avril 2008 à 20:59
ditom : tu es chou !
spicynico : ça c’est chou aussi !
MarcelD : ben, je tourne le dos, mais ça me fait cette impression là !
25 avril 2008 à 14:49
Content de vous relire, et j’espère qu’en plus de ce blog, ce soit l’occasion d’un nouveau départ..
30 avril 2008 à 3:12
If you live me now…
My heart will bleed endlessly and my eyes feel already like they are drowning in their own tears…
C’est cheesy-cheezy mais aussi so truly the fucking reality, amico mio.
15 mai 2008 à 12:59
oui pourquoi pas… fais nous signe pour ça