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Archive pour mars 2007

Avanti popolo + les sous-titres

Jeudi 15 mars 2007

Ah bon sang, ça fait trois jours que j’essaie de choper cette vidéo, compromettant gravement mon quota de sommeil… Je viens enfin d’y arriver…

Euh, rien d’exceptionnel du tout, d’autant que ça date un peu maintenant, mais disons que c’était mon geste militant à moi, parce que si les pédés ritaux n’avaient qu’à lutter contre une Boutin et sa bible, je crois qu’ils seraient bien contents…

J’en raconte plus bientôt si j’ai le temps… (ah oui… je me rends compte que ce n’est pas forcément évident à deviner, alors c’est la manifestation du 10 mars à Rome pour le DICO, le Pacs à l’italienne)

ADDENDUM (15/03)

Je voulais juste montrer des images, mais voici les légendes pour ceux qui demandaient et pour mieux comprendre (attention faut être calé en vie politique italienne !)

Alors au début le type dit qu’ils sont plus de 50 000

Après c’est le compte à rebours et la sonnerie du réveil (sveglia ! le symbole de la lutte pour le DICO)

Après c’est une intervention de Vladimir Luxuria, député communiste transgenre, ce n’est pas le moindre des paradoxes en Italie, qui dit des choses très pénétrantes : “sur cette place où la culture et la nature se marient, la culture représentée par le Palais Farnese, et la nature c’est vous !”, ouais bof

Après c’est un type (le boss de l’association arcigay, il me semble) qui dit qu’à présent ils savent qu’ils pourront se permettre de réserver la (grande) piazza del popolo pour leur prochaine manifestation pour leurs droits

Après je ne comprends pas bien. Mafioso ?

Après il y a un type qui raconte l’histoire d’un garçon qui est mort, et dont la mère a chassé le boyfriend en allant jusqu’à nier l’homosexualité de son fils “et elle, c’est une mère exemplaire, c’est comme cela que devraient être tous les parents ?!”

Ensuite un type rigolo qui s’adresse au chef de l’opposition, Silvio Berlusconi. “Toi tu sais ce que c’est que la famille, puisque tu en as eu deux ! Alors nous te demandons de nous laisser en avoir une ! Et écoute ta femme qui a raison lorsqu’elle critique ton machisme (il y a eu du linge sale lavé en public il y a quelques semaines entre Silvio et Veronica)

Ensuite il interpelle Pier Ferdinando Casini, (démocrate catho divorcé qui vit en union libre avec une autre signora et qui s’oppose au DICO) en lui indiquant qu’ils se battent aussi pour ses droits à lui.

La nana qui arrive ensuite c’est Barbara Pollastrini qui dit “Ma! yé souis la ministre des droits et de l’égalité des chances ! Je ne peux qu’être là où il y a des personnes qui se battent pour voir reconnu les droits et l’égalité des chances !” (il y a eu quelques polémiques sur la présence de membres du gouvernement Prodi dans la manifestation)

Le bonhomme ensuite c’est Alfonso Pecoraro Scanio, ministre de l’environnement, si je ne dis pas de bêtises “nous avons le devoir d’être là aujourd’hui, parce que vous avez lancé une initiative qui aide le gouvernement et le Parlement à faire une loi pour tous les concubinages, moi je m’étonne de ceux qui ne sont pas là, pas de ceux qui sont là et qui participent à cette initiative.”

Quant au gothique de la fin, je ne comprends pas trop…

Voilà ! (si j’ai mal traduit, mal reconnu les gens, les titres, j’accepte volontiers la reprise)

Pensées pour moi-même (y’a pas de raison)

Samedi 10 mars 2007

Bon, n’ayons pas peur des mots, c’est la glauquitude absolue. Je me suis auto-interdit de bricolage ce week-end, notamment parce qu’il devient nécessaire d’étaler un peu les frais, et parce que les cessions scie-perceuse du samedi 8h au dimance 22h ont tendance à m’épuiser. Et puis parce qu’il ne reste plus que des micro-chantiers à réaliser, plus rien d’absolument urgent. Mais résultat de ce sevrage volontaire : je me suis retrouvé comme un con devant mon propre désoeuvrement.

C’est comme le blues du business man, qui s’aperçoit que toute sa vie ne se résume plus qu’à son agenda, dès qu’il prend deux jours de vacances. Bon, j’exagère un peu, mais y’a de ça. Va vraiment falloir que je retrouve d’autres occupations que les randonnées Leroy-merlin-Casto-BHV (à ce sujet, le sous sol du BHV est complètement chamboulé en ce moment, et l’achat de mes interrupteurs à 20 cm du rayon collants et bas résilles participe également au bouleversement de mes shakras). Et il va aussi falloir que je m’habitue à l’absence très régulière de E. les week-ends, pour ces raisons professionnelles que je serais ingrat de déplorer. Bref, il va falloir que je me bouge le cul, que j’arrête de décliner les invitations, que je me bourre un peu la gueule de temps en temps, que je vive un peu quoi !

Question boulot, c’est un peu la loose aussi. Je commence à recevoir les premiers refus polis aux candidatures que j’envoie depuis quelques semaines. En même temps, c’est le jeu. C’est presque normal. Mais ça a tendance à me miner quand même. Ça me rappelle les grandes heures sur le réseau, à chercher le prince charmant, à me faire envoyer bouler et à gamberger : pourquoi ? qu’est-ce qui ne va pas avec ma pomme ? est-ce que je suis complètement nul/con/condamné/mal barré ? Lundi, j’ai un entretien avec un type qui m’a bien dit qu’il n’avait rien à me proposer, mais qu’il serait ravi de me voir quand même. A la bonne heure ! Ça donne une idée de la densité qualitative de mes contacts…

Voilà. Valait-il mieux le silence à ces plaintes ? En tout cas ces plaintes ne valent pas grand chose de plus que le silence.

J’ai relu cette phrase plusieurs fois…

Mardi 6 mars 2007

…mais je suis toujours à la recherche d’un double sens qui me permettrait de croire que je ne suis pas en train de lire ce que je suis en train de lire.

C’est un extrait de l’interview de Richard Girardot, 51 ans, PDG de Nestlé Waters France hier dans le Parigot Eco :

“Est-ce que ces réactions en chaîne (les turbulences sur les marchés boursiers la semaine dernière NdA) compliquent le travail de votre entreprise ?

- J’ai la conviction que l’homme finit toujours par s’adapter. Quand, à Noël, toutes les petites filles du monde ont le réflexe de réclamer une Barbie, c’est qu’elles se sont adaptées à la mondialisation.”

:roll:

La plastique, c’est fantastique

Samedi 3 mars 2007

Sous l’abribus, hier, un mec en slip pose pour Armani, je crois. Puis, à peine en route, je tombe sur quatre autres mecs en slip, pour Versace peut-être bien, au pignon des galeries Lafayette. Puis en rentrant, et en jetant un oeil sur mes blogs, disons les moins littéraires, je m’en retape une coltinée.

Les mecs à poil, ou semi à poil sont vraiment partout. Ils sont sexy, provocants, élégants, vulgaires, seuls, à plusieurs, debout, couchés, assis, à genoux, devant, derrière, de haut en bas et de bas en haut, ils ont des pecs, des abdos, des cuisses, des cheveux, les dents blanches, les yeux bleus, marrons, verts, sur l’écran en 100×200 pixels, dans la rue en 8×5 mètres. C’est fou.

Quand j’étais jeune ado, c’est glauque de le rappeler, le seul moyen de voir quelques mecs pas trop moches et assez découverts c’était d’attendre la Redoute tous les six mois… D’ailleurs, le jour où Dim a sorti sa pub pour son slip australien, en noir et blanc et avec un type aux fesses à l’air, je suis tombé en semi-syncope, comme Sainte-Thérèse, attendant chaque soir pendant deux semaines après le journal de 20h que cette putain de pub veuille bien passer, le doigt fiévreux sur la télécommande du magnétoscope…

Aujourd’hui la chair se déroule au kilomètre. Les torses, les ventres, les biceps et le reste sont les plaines et les vallons de nos horizons urbains, les reliefs de nos écrans plats.

Je ne dis pas ça pour faire le vieux con. Mais ça provoque à chaque fois en moi des sentiments mitigés. Attraction, répulsion. Gros désir et déjà semi écoeurement. Trop de trop. Trop beau, trop parfait, trop lisse, trop pas moi, C’est fatiguant, épuisant, comme une grosse indigestion. Et en même temps, c’est comme le chocolat, ou la vodka, même après en avoir avalé à en gerber, j’ai jamais fait de blocage… Reste toujours une petite place. C’est sans fin.

Je cogitais un peu, et me disais que c’était très récent tout ça. Mais peut-être pas après tout. On ne les remarque plus mais toutes ces statues, tous ces tableaux, même les très chrétiens… Il convient peut-être à toutes les civilisations, enfin à certaines, de s’entourer de figures exaltant la beauté plastique, comme elles peuvent, où elles peuvent, parce que, parmi tout ce que les arts créent, il y a peu de représentations qui provoquent un effet physique aussi net, de désir, d’exultation.

La seule différence peut-être est que notre époque nous présente ses icônes de beauté comme des personnages réels, des quidams touchés par la grâce, et non plus comme des héros, des dieux, des inventions. Ils représentent bien ce que nous ne sommes pas, et pas le simple modèle mythologique de ce que nous pourrions être. Ils n’élèvent pas beaucoup mais ils tassent un peu.

C’est peut-être ça, peut-être tout autre chose. Je vais me coucher. :roll: